Archives pour la catégorie Fiscalité

Pour préparer sa transmission, l’assurance vie reste une boîte à outils indispensable !

L’assurance-vie est un outil efficace utilisé par les épargnants souhaitant préparer leur retraite, faire fructifier un capital ou se constituer une épargne.

C’est également un outil de transmission particulièrement efficace : les sommes transmises au décès du souscripteur sortent du mécanisme standard de transmission prévu par la loi (AB intestat) ou encore des logiques testamentaires. Ce dispositif permet d’une part de choisir les bénéficiaires et d’autre part de réduire les droits de succession.

Preparer sa transmission avec l'assurance vie
Preparer sa transmission avec l'assurance vie

La « clause bénéficiaire » du contrat vous permet de désigner la ou les personnes à qui seront versées les sommes placées sur le contrat. Cette clause bénéficiaire doit donc être rédigée avec la plus grande attention.

Lors du décès de l’assuré, les sommes sont en effet transmises aux bénéficiaires indiqués dans la clause bénéficiaire, personnes qui peuvent être différentes (ou pas) des héritiers prévus par la loi. Enfin, il est important de noter que cette transmission se fait hors succession (hors masse successorale).

D’un point de vue fiscal, attention à bien indiquer une clause bénéficiaire. En effet, si celle-ci n'est pas renseignée, les capitaux seront replacés dans la succession et les sommes en question ne bénéficieront pas de la fiscalité avantageuse de l'assurance vie, en l’occurrence :

- Pour les sommes investies avant 70 ans : abattement de 152 000 € / bénéficiaire, puis application d'un taux forfaitaire de 20% jusqu’à 700 000 €. Au-delà les montants sont soumis à un prélèvement de 31.25% (cf. art. 990 I du CGI).

- Pour les sommes investies après 70 ans (art. 757 b du CGI), les avantages existent mais se limitent à un abattement de 30 500 € tous bénéficiaires confondus ainsi qu’à une exonération des intérêts de l’épargne. L’assiette imposable est ainsi réduite. Par conséquent, l’assurance vie reste intéressante même après 70 ans même si ses avantages sont moindres que pour les versements réalisés avant 70 ans.

Clause bénéficiaire : qui peut-on désigner ?

La clause est libre. Il peut s’agir d’une ou de plusieurs personnes de votre choix, appartenant à votre entourage familial ou non (une association caritative, un cousin, un ami, etc..).

Quelques restrictions cependant : les médecins traitants, les infirmières et de manière général le personnel soignant ne sont pas autorisés comme bénéficiaires.

A défaut d’indication contraire dans la clause bénéficiaire, le capital est réparti à parts égales entre les personnes concernées.

Attention, il est possible d’informer les bénéficiaires de votre choix.  C’est cependant fortement déconseillé dans la mesure où si le bénéficiaire accepte et que vous-même l’acceptez en tant que bénéficiaire, vous perdez ensuite la liberté de pouvoir faire évoluer la clause bénéficiaire à votre guise. En effet, dans ce cas, la clause bénéficiaire ne peut être modifiée sans son consentement. Il sera par ailleurs impossible de disposer de votre épargne comme bon vous semble.

Pour éviter ce problème et pour assurer la confidentialité de votre clause bénéficiaire, il est recommandé d’indiquer dans la clause bénéficiaire que celle-ci sera déposée dans le cadre d’un testament notarié. Ainsi, la clause bénéficiaire est tenue et mise à jour chez votre Notaire et aucun bénéficiaire ne peut accepter le bénéfice du contrat car leur nom n’est pas spécifié dans le contrat.

Il est également conseillé d’utiliser une clause « ouverte » avec une liste additionnelle de bénéficiaires dans le cas où les premiers de la liste feraient défaut (décès, renonciation du bénéfice du contrat). Dans ce cas, la clause est en général écrite de la manière suivante : Bénéficiaire 1 à défaut Bénéficiaire 2 à défaut Bénéficiaire 3

La clause peut également inclure des charges pour les bénéficiaires :

- Assurer les dépenses d’entretien d’un parent
- Assurer les dépenses d’entretien d’un enfant

Mais les assureurs n’en garantissent pas la bonne exécution.

Sauf bénéficiaire acceptant (cf. point vu plus haut), vous pouvez modifier la clause quand vous le souhaitez, mais le notaire ou la compagnie d’assurance doit disposer de chaque nouvelle version.

Il est préférable d’anticiper les possibles changements de situation (mariage, divorce, naissance, décès) et se montrer précis pour éviter toute confusion sur l’identité des bénéficiaires du contrat.

Il vaut mieux désigner son conjoint par sa qualité de « conjoint » plutôt que par son état civil (nom, prénoms). Si l'on a indiqué le nom et prénoms de l'ancien conjoint et que l'on omet la modification de la clause au moment d’un divorce, l’argent sera perçu par l’ex-conjoint désigné sur le contrat en cas de décès.

En somme lors de la rédaction d’une clause bénéficiaire, toutes les situations possibles futures sont à prendre en considération.

Les contrats d’assurance vie proposent des clauses bénéficiaires standards. Toutefois faire appel à un expert vous permettra de l’optimiser (ex : intégration de notions comme le démembrement dans la clause bénéficiaire) et d’éviter tout écueil.

Comment tirer profit au mieux de la clause bénéficiaire pour preparer sa transmission ?

Les versements effectués avant 70 ans jouissent d’un abattement fiscal de 152 500 € / bénéficiaire. Par ailleurs, au-delà de cet abattement, la fiscalité est limitée à 20% sur les premiers 700 000 € / bénéficiaire puis à 31,5% ensuite.

Pour bénéficier de cet avantage unique, il convient donc de verser l’essentiel des sommes sur votre contrat d’assurance vie avant vos 70 ans sachant que la part la plus intéressante concerne les premiers 852 500 € / bénéficiaire pour lesquels la fiscalité s'avère particulièrement avantageuse.

Après 70 ans, l’assurance vie reste une enveloppe intéressante, d'abord comme outil d’épargne mais également comme outil de transmission avec un abattement de 30 500 € (tous bénéficiaires confondus). Enfin, seules les primes versées après 70 ans sont prises en compte dans l’assiette de la succession. Pas les intérêts générés. De ce fait, l’assurance vie reste intéressante, même après 70 ans en matière de transmission.

Attention, les conjoints et partenaires de PACS étant exonérés de droits de succession depuis la loi TEPA, l’assurance vie n’est pas forcément l’outil idéal pour leur transmettre des actifs.

La transmission via l’assurance vie est à priori plus destinée à la transmission aux enfants, petits-enfants, membres éloignés de la famille ou à des tiers.

Pour transmettre à la fois à votre conjoint et à vos enfants ou à d'autres bénéficiaires dans le cadre d’une fiscalité optimale, il est recommandé de faire appel à des conseillers en gestion de patrimoine qui pourront vous conseiller les meilleures options en fonction de votre situation et de vos objectifs.

Quel montant peut-on placer dans une assurance vie pour préparer sa transmission ?

En principe, il n’y a pas de limite pour le versement d’une somme. Cependant, l’assurance-vie doit s’utiliser avec modération lorsqu’il s’agit de « déshériter sa famille ». En effet, le Code Civil mentionne la notion de réserve héréditaire : priver ses descendants d’héritage est interdit, une part des biens leur est toujours destinée, sous le contrôle implacable du juge. Si les montants versés sont considérés comme exagérés (on parle de « primes manifestement exagérées »), les sommes réintègrent la succession. Il en est de même pour un contrat souscrit par une personne mourante ou dans l’unique but de défavoriser ses enfants. Au cours des dernières années le nombre de recours s’est intensifié.

Pour éviter tout problème, il est conseillé de se faire accompagner de professionnels qui vous aideront à déterminer ce qu’il est possible de faire ou pas en la matière.

L'équipe Astyrian Patrimoine

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23 nov 2018

Impact du Prélèvement Forfaitaire Unique (#PFU) sur l'assurance vie en cas de rachat

 

Impact du prelevement forfaitaire unique sur les rachats en assurance-vie - PFU
Impact du prelevement forfaitaire unique sur les rachats en assurance-vie - PFU

Le Projet de Loi de Finance 2018 prévoit la mise en place d'une « Flat tax » encore appelée PFU (pour Prélèvement Forfaitaire Unique).

Son principal objectif est la simplification et la transparence fiscale. Son second objectif vise à rendre plus performant le financement de l’économie Française.

La mise en place du PFU ne sera pas sans incidence sur votre contrat d’assurance-vie.

Fiscalité de vos contrats d’assurance vie en cas de rachat et impact du Prélèvement Forfaitaire Unique

Le PFU est entré en vigueur le 27/09/17 et va s'appliquer en cas de rachat sur tous les versements effectués à compter de cette date (exception faite des contrats de plus de 8 ans pour lesquels l'ancienne fiscalité restera applicable pour les premiers 150 000 € versés depuis le 27/09/17 par assuré).

Jusqu'ici les produits de votre contrat d’assurance-vie étaient imposables sur option :
- Au barème de l’IR
ou
- Au prélèvement forfaitaire libératoire

Date de prélèvement forfaitaire libératoireTaux du PFLTaux des Prélèvements sociauxTaux d’imposition total
Avant 4 ans35%15,5% (17,2% à partir du 01/01/18)50,5% (52,2% à partir du 01/01/18)
Entre 4 ans et 8 ans15% 15,5% (17,2% à partir du 01/01/18)30,5% (32,2% à partir du 01/01/18)
Après 8 ans7,5% 15,5% (17,2% à partir du 01/01/18)23% (24,7% à partir du 01/01/18)

Cette fiscalité reste en vigueur si vous avez ouvert votre contrat et réalisé vos versements avant le 27 septembre 2017.

Les revenus que vous avez accumulés avant cette date ne sont pas concernés par le PFU. Le changement n’intervient que pour les versements postérieurs à cette date.

Avec le PFU, les intérêts générés seront soumis à un taux d'imposition égal à 30% (comprenant 17,2% de prélèvements sociaux et 12,8% d’IR).

Toutefois l’application du taux du PFU à votre assurance-vie suppose de remplir plusieurs conditions :

- La première condition se réfère au montant des primes versées depuis le 27 septembre 2017. Pour les contrats de plus de 8 ans, la flat tax ne s'appliquera qu'aux gains issus des versements postérieurs au 27 septembre  supérieur à 150.000€ par souscripteur ou 300.000€ si vous êtes un couple.

Ce montant vaut pour la totalité des contrats que vous possédez. Concrètement si vous possédez plusieurs contrats, on tiendra compte de l’ensemble des contrats pour vérifier si ce seuil de 150.000€ est dépassé.

L’imposition des plus-values n’intervient qu’en cas de rachat. Il n’y a pas eu de changement à ce sujet. Le fait qu’aucune taxation au fil de l’eau n’ait été envisagée est une très bonne nouvelle.

Il est important de noter que l’application du PFU n’est pas systématique. Vous bénéficiez toujours d’une option pour l’IR si l’application du barème progressif vous est plus avantageuse.

Afin d’avoir une compréhension plus précise de la différence entre l’ancienne et la nouvelle fiscalité en cas de rachat après le 01/01/2018, nous vous invitons à vous référez vous au tableau suivant :

DATE DU VERSEMENTANCIENNETÉ DU CONTRAT D’ASSURANCE-VIEMONTANT DE LA PRIMEIMPOSITION DES PLUS VALUES
Avant le 26/09/1997Sans incidenceSans incidence- Exonération totale d’imposition des plus values même si rachat après le 27 septembre 2017 

- PS 15,5% (17,2% en 2018). Dus chaque année sur le fond euros

Entre le 26/09/1997 et 31/12/1997
(Engagement le 26/09/97)
Sans incidence1) < 30489,80€ 

2) > 30489,80€

1) - Exonération totale d’imposition des plus values même si rachat après 27 septembre 2017 

- PS : 17,2%. Dus chaque année sur le fond euros

 

2) Même régime que pour les contrats souscrits depuis le 26/09/97

Du 26/09/1997
au 27/09/18
⇒ < 4 ans 

⇒ Entre 4 et 8 ans

⇒ > 8 ans

Sans incidenceContrat < 4 ans : IR+PS ou PFL 35% + PS 17,2% 

Entre 4 et 8 ans : IR+PS ou PFL 15% + PS

Contrat > 8 ans : IR+PS ou PFL 7,5% + PS

Abattement des intérêts de 4600€ ou 9200€ (couple) sur l'IR (pas sur les PS) pour les contrats > 8 ans

Depuis le 27/09/18
Projet Loi de Finance
⇒ < 8 ans 

⇒ > 8 ans

Montant des primes versées depuis le 27/09/17 : 

1) < 150.000€

 

2) > 150.000€

1) Contrat < 8 ans : PFL 12,8% + PS  ou IR + PS 

Contrat > 8 ans : PFL 7,5% + PS ou IR + PS

Abattement des intérêts de 4600€ ou 9200€ (pour couple) sur l'IR (pas sur les PS) pour le contrats > 8 ans

2) Contrat < 8 ans : PFL 12,8% + PS ou IR + PS 

Contrat > 8 ans : PFL 12,8% + PS ou IR + PS

Abattement des intérêts de 4600€ ou 9200€ (pour couple) sur l'IR (pas sur les PS) pour le contrats > 8 ans

Fig : Fiscalité de vos contrats d’assurance vie en cas de rachat

• PS : prélèvements sociaux
• IR : Impôt sur le revenu
• PFL : prélèvement forfaitaire libératoire

A noter : en cas de licenciement, liquidation judiciaire ou de mise en retraite anticipée du souscripteur ou de son conjoint, le rachat est exonéré d'impôt (pas de prélèvements sociaux). Cette exonération s'applique jusqu'à la fin de l'année qui suit celle où l'évènement se produit.

Notez en enfin que les autres avantages fiscaux de l'assurance vie ont également été maintenus :

- Premièrement, les abattements sur la succession de 152 500€ (versements avant 70 ans) ou de 30 500€ (pour les versements effectués après 70 ans) sont conservés.

- Deuxièmement, l’abattement avant impôt sur le revenu ou PFU de 4600€ ou 9200€ pour un couple continue à s'appliquer à partir de la 8ème année de détention.

5 oct 2017

Impact du Projet de Loi de Finance 2018 sur votre patrimoine

 

Projet de loi de finance 2018 - PLF2018
Projet de loi de finance 2018 - PLF2018

Le gouvernement a dévoilé Mercredi 27 septembre 2017 son projet de loi de finance pour 2018 (#PLF2018).
Ce projet comprend de nombreuses mesures fiscales qui  entreront en vigueur pour la plupart  dès 2018 mais également au fur et à mesure du quinquennat pour d'autres.
Après étude de ces mesures, nous avons pris le soin de vous présenter celles qui auront un  impact direct sur votre patrimoine.

Hausse de la CSG de 1,7%

Nous ne reviendrons pas dans le détail sur cette hausse connue depuis plusieurs semaines et qui a déjà été largement commentée.

En résumé, cette hausse sera plus que compensée pour les salariés du privé par la réduction de cotisations salariales. Pour les fonctionnaires et les indépendants (qui ne payent pas certaines de ces cotisations qui vont être réduites), le gouvernement étudie encore les solutions de compensation.

Les perdants de cette hausse de la CSG sont en revanche clairement identifiés. Il s'agit des retraités aisés, des propriétaires fonciers et des détenteurs d'actifs financiers pour lesquels la « flat tax » (détaillée plus loin) ne s'appliquera pas. Pour tous ces profils, la hausse sera répercutée de plein fouet sans aucune compensation.

« Flat tax » ou PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique)

La « Flat tax » va s’appliquer à compter du 1er janvier 2018 sur les revenus des capitaux mobiliers (intérêts, dividendes) et aux plus-values mobilières. Elle sera de 30%, ce taux comprenant l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux.

En revanche, les abattements applicables aux dividendes et plus-values mobilières seront supprimés.

Quelques exceptions cependant :
- Les contribuables dont le taux d’imposition est faible pourront toujours opter pour leur intégration au barème progressif de l’IR. Dans ce cas particulier et sous certaines conditions, les abattements précédemment en vigueur seront maintenus.
- Livret A et livrets réglementés resteront exonérés d’impôt sur le revenu (mais pas de prélèvements sociaux)
- Les PEA et PEA PME garderont leur régime fiscal actuel (mais seront concernés par la hausse de la CSG)
- L’assurance vie dont le futur cadre fiscal est détaillé dans le chapitre suivant

Projet de loi de finance 2018 : une nouvelle fiscalité pour l’assurance-vie

Précédemment, les produits des contrats d’assurance-vie et autres contrats de capitalisation étaient imposables au titre des revenus mobiliers avec deux options fiscales possibles :

Barème progressif de l’IR

Bareme progressif de l'IR
Bareme progressif de l'IR

Prélèvement forfaitaire libératoire

Prelevement forfaitaire liberatoire
Prelevement forfaitaire liberatoire

Une flat tax applicable dès le 27 septembre 2017 pour l’assurance vie

Dorénavant, les produits de l'assurance vie seront également soumis au PFU (prélèvement forfaitaire unique) encore appelé flat tax dont le taux est de 30%. Comme déjà vu plus haut, ce taux inclut impôt et prélèvements sociaux. Contrairement au PFL, le PFU n'est pas libératoire.

La différence entre l’Assurance-Vie et les autres types de revenus soumis au PFU est la date d’entrée en vigueur du PFU. L’assurance-vie sera soumise au PFU dès le 27/09/17 contrairement aux autres produits qui n’y seront soumis qu’à compter du 01/01/2018.

Les revenus des versements effectués avant le 27 septembre 2017 ne seront pas concernés par cette flat tax, de même que pour les contrats de plus de 8 ans, l’ensemble  des gains issus des premiers 150 000€  versés en assurance vie (respectivement 300.000€ pour un couple) depuis le 27 septembre 2017. Attention, il s’agit là d’un montant par personne (ou par couple) et non par contrat.

La « flat tax » ne s’appliquera donc concrètement que sur les seuls revenus issus des versements postérieurs au 26 septembre 2017 et pour les contrats de plus de 8 ans, uniquement pour les souscripteurs détenant d’importantes sommes en assurance vie. Notez que si cette flat tax est légèrement plus élevée que la fiscalité actuelle pour les contrats de plus de huit ans (30% versus 24,7%), elle s’avère par contre très intéressante les huit premières années si on la compare à la fiscalité actuelle des contrats d’assurance vie (ex : 30% versus 52,2% les 4 premières années).

Par ailleurs, pour les contrats de plus de 8 ans, la fiscalité de 24,7% (seul cas ou l'ancienne fiscalité est plus avantageuse que la flat tax de 30%) reste applicable pour les premiers 300 000 € versés (pour un couple) depuis le 27 septembre 2017).

Autre point,  la flat tax ou PFU ne s’appliquera qu’en cas de rachat (comme c’était le cas auparavant) ; Un avantage indéniable de l'assurance vie par rapport à des solutions type compte titre.

Vous pourrez retrouver le détail de la loi sur le site de LegiFrance.

Enfin, l’assurance vie conserve ses grands principes et avantages :
- Enveloppe hors masse successorale qui n’a pas à respecter les règles successorales standards.
- Dans le cadre des successions, les abattements de 30 500€ (versement après 70 ans) ou 152 500€ (versement avant 70 ans) par bénéficiaire et par assuré sont conservés.
- Les abattements annuels sur la plus-value imposable d'un montant de 4 600 € (pour une personne seule) ou 9 200€ (pour un couple) au bout de 8 ans restent inchangés.

assurance-vie-luxembourg
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Vous l'aurez compris, l'assurance vie (notamment l'assurance vie Luxembourgeoise) garde beaucoup d'attrait.

N'hésitez pas à consulter notre page dédiée à l'assurance vie au Luxembourg pour plus d'information.

Projet de loi de finance 2018 : Le périmètre de l'ISF modifié

L’objectif du gouvernement est de transformer l’ISF (impôt sur la fortune) en IFI : impôt sur la fortune immobilière.

La logique du gouvernement consiste à pénaliser les situations de rente ou de confort peu génératrices de croissance  et favoriser les investissements financiers.

La réforme de l’ISF  sera votée  en 2017 et devrait entrer en vigueur en 2018.

Ce qui change :

Le principal changement amené par la réforme concerne l’assiette d’imposition. Ne seront compris dans l’assiette que les actifs immobiliers (l'immobilier locatif, les résidences secondaires, la résidence principale ainsi que tous les sous-jacents immobilier : SCPI, OPCI, SCI, même ceux détenus au sein de contrats d'assurance-vie). La plupart des abattements (ex : 30% pour la résidence principale) reste d'actualité.

Ce changement de périmètre de l’IFI implique que les actifs financiers sont sortis de l'assiette imposable. Il s'agit notamment:
- Les livrets d’épargne
- Actions, parts sociales et autres titres d’entreprises afin de favoriser l’investissement au service de l’économie.
- Les SICAV et FCP
- L’Assurance-vie

On peut donc en conclure que la totalité des actifs financiers seront exonérés de l’IFI.

Ainsi une assurance-vie, quel que soit le support détenus (fonds euros à capital garanti/ supports financier en unité de compte mais hors sous-jacents immobiliers) sera exonéré d’IFI mais soumis à la flat tax.

Ce qui ne change pas :

Ce qui n’est pas modifié en premier lieu c’est le seuil d’assujettissement qui reste à 1,3 M€. La réforme ne concerne pas les règles de calcul et les barèmes puisqu’ils sont identiques à ceux de l’ISF.
La résidence principale qui constitue un patrimoine immobilier et est par conséquent soumise à l’IFI bénéficie toujours d’un abattement de 30%.

IFI et SCPI/OCPI : 

Les SCPI/OCPI/SCI présentent une nature hybride entre actif immobilier et actif financier, malgré plusieurs débats, ces actifs vont également être intégrés dans l'assiette de l'IFI. Que ce soit dans le cadre d’une détention en direct ou dans le cadre d’une détention par le biais d’un contrat d’assurance vie.

IFI et Foncières cotées :

Contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps, les SIIC, ou foncières cotées, sortent de l’assiette de l’imposition à l’IFI, dès lors que l’actionnaire détient moins de 5 % de parts d’une foncière.

Le projet de loi de finance 2018 planifie la baisse de l’Impôt sur les sociétés sur tout le quinquennat

La loi de Finance  2018 prévoit une diminution progressive de l’IS sur toute la durée du quinquennat pour passer d’un taux d’IS à 33,33% à un taux d’IS à 25% afin d'atteindre la moyenne européenne.

Régime actuel/ancien de l’IS :

- Si CA < 50M€ le taux d’IS = 28% sur la totalité du BI
- Si CA > 1Md€ Taux IS = 33,33% pour la fraction du BI > 500.000€
- Si CA < 7,63 M€ et si bénéfice compris entre 0 et 38120€ on a un taux d’IS réduit de 15% pour les PME.

Loi de finance 2018: Nouveau régime prévisionnel de l’IS :

Nouveau regime IS pendant le quinquennat
Nouveau regime IS pendant le quinquennat

Le taux réduit de 15% maintenu pour les PME avec les mêmes barèmes.

Quelques détails pour mieux appréhender cette diminution progressive :

En 2018 les PME de avec un BI < 38120 et CA < 7,63M€ taux réduit à 15%

  • Pour les PME avec un BI entre 38120 et 500000 taux à 28% et les sociétés avec un CA 1Md€ le BI < 500000€ imposé à 28% et le BI >500000 imposé à 33,33%

En 2019  un seul seuil de CA permettant de bénéficier du taux d’IS de 15% qui est à 50M€  mais que pour le bénéfice imposable <38120€

  • On supprime le plafond de BI de 500000€ afin que le taux de 28% s’applique à « toutes » les PME, cependant ce n’est pas le cas pour les sociétés réalisant un CA > 1 Md€ puisque dans ce cas le BI<500000€ imposé à 28% et le BI>500000 est imposé à 31%

En 2020, le taux de 28% sera appliqué à toutes les sociétés sans distinction de CA et pour la totalité du bénéfice imposable (donc pas d’application du plafond des 500000€ de BI qui est supprimé totalement.)

  • Sauf exception pour les PME, ayant un CA < 50M€ qui profite du taux d’IS à 15%

En 2021, on peut noter une diminution du taux de 28% à 26,5%

En 2022, le taux d’IS doit atteindre 25%

Focus sur le Plan Epargne Logement (PEL)

Actuellement, pour les PEL acquis depuis le 01/01/2006, les intérêts et la prime d’épargne sont exonérés d’impôts jusqu’à la 12ème année de détention (mais soumis aux Prélèvements sociaux chaque année).

Le projet de loi de finance 2018 prévoit la mise en place d’une « flat tax » ou prélèvement forfaitaire unique(PFU), avec une entrée en vigueur le 1er Janvier 2018 dont l'objectif est d'inciter les contribuables  à investir dans les entreprises plutôt qu’à épargner sans risque. Cette fiscalité se veut donc bénéfique pour les entreprises et l’économie française.

En conséquence les PEL ouverts à compter du 01/01/18 seront soumis au PFU (prélèvement forfaitaire unique) ou « flat tax » de 30% (incluant les prélèvements sociaux) dès la 1ère année.

A noter que pour les PEL ouverts avant le 1er Janvier 2018, les intérêts sont toujours exonérés d’impôts jusqu’au 12ème  anniversaire. Le changement concerne le taux puisque les intérêts seront soumis au taux de 30% du PFU. L'option pour une taxation au barème de l'IR sera possible.

A noter en marge :
- La Transformation du CICE en baisse des cotisations patronales
- La Suppression de la contribution de 3% sur les revenus distribués entre mère-fille

28 sept 2017